• jf milletJean-François Millet est né en 1814 à Gréville.

    Il débute sa carrière en Normandie comme portraitiste, il peint en 1848 une figure monumentale de paysan : Le Vanneur.
    De 1849 à 1860, son oeuvre se concentre sur des thèmes plus rustiques. Il s'installe alors à Barbizon. Ses toiles comme Le Semeur (1850), Les Glaneuses (1857) ou L'Angélus (1859), lui valent sa notoriété. A partir de 1865 ces thèmes nostalgiques rencontrent un grand succès. Millet se tourne également vers le paysage, qu'il représente de plus en plus lyrique.

    Jean-François Millet meurt en 1875 à Barbizon.


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  • leucippus

    L’Enlèvement des filles de Leucippe est un tableau de grande dimension (224 x 210 cm) peint en 1618 par le peintre flamant Pierre Paul Rubens. C’est une peinture à huile sur toile qui se trouve actuellement au musée Alte Pinakothèk à Munich. La composition se forme donc dans une toile mesurant plus de deux mètres nous mettant face à des personnages qui ont pratiquement une échelle humaine.

    Un sujet mythologique :
    Le tableau est une illustration d'un récit mythologique gréco-romain selon lequel les jumeaux Castor et Pollux séduisent les filles de Leucippe d'argos, promises à d'autres hommes.Les Apharéides sont les fils du roi de Messénie, Apharée et d'Arénè et les cousins germains des jumeaux. Invités par Leucippe, les deux frères enlevèrent ses deux jeunes filles, Phoebé et Hilaera (ou Hilaire), et durent livrer combat à leurs fiancés les Apharéides, Idas et Lyncée. Ce qui n'améliora pas les relations entre les cousins germains. Castor épousa Hilaere et Pollux Phoebé. Pollux eut de Phoebé un fils nommé Mnésileos (Apollodore III,134) ou Mnésinoos (Pausanias II,22§5), et Hilaere donna à Castor, Anogon.

    La composition de l'oeuvre :
    Tout d’abord nous allons nous intéresser à la composition de l’œuvre. Elle est multiforme. Dans un premier temps, nous distinguons une ligne verticale de gauche à droite sépare le tableau en deux zones d’oppositions de forces contraires. Une des filles au sol semble s’opposer a l’enlèvement, les courbes de son attitude s’opposent aux courbes de l‘attitude des personnes debout. Les lignes et les courbes de cette seconde zone semble se diriger vers le haut. Le personnage féminin au centre n’a donc pas l’air de s’opposer à l’enlèvement : elle se laisse attirer vers le haut, vers l’amour. Le sujet prend toute la surface et forme une masse compacte et centrale où les corps s'imbriquent les uns aux autres. L'on distingue des formes brunes et des formes blanches. L'on distingue deux hommes, deux femmes, deux chevaux et un petit cupidon. Les femmes sont au devant des hommes et les chevaux forment l'arrière de la montagne humaine. L'arrière plan est un paysage de campagne avec un ciel bleu tirant sur le gris.Un carré formé par les corps suggère un équilibre fragile. L’ensemble de l’action forme un carré qui est susceptible de ce briser facilement, puisqu’il est dressé en équilibre sur un de ses sommets. Ce qui donne l’impression que tout est prêt a s’écrouler, les corps sont peint dans une action éphémère.
    L'emplacement des membres et l'imbrication des corps n'est pas dut aux hasard du peintre. On peut y voir un sens de lecture. Le peintre montre au spectateur, guide le spectateur dans l'histoire. Le prenant à partie, par le regard du Cupidon. Son regard nous montre nous. Nous sommes à la place du voyeur. Nous regardons cette scène de violence.
    Les jeux de regards forment des diagonales autant que les corps qui s'enlacent. La femme du bas regarde son agresseur qui lui renvoie son regard. Nous sommes dans un duel. Ils sont isolé par leur regard. C'est comme une scène à part. Ce qui les relis aux autres protagonistes de la scène s'est le fameux bras qui se pose sur l'homme. Sinon les deux femmes ne se touchent pas. Elles ne s'effleurent pas. La seconde femme regarde le ciel, elle est dans une sorte de supplication au ciel, une prière. Le second agresseur ne regarde que la femme qu'il porte. Il nous recentre sur la femme du centre. Tout nous montre la seconde femme. Tout l'entoure, toute les diagonales se font au centre. Elle est le sujet principale de la toile.

    Une représentation érotique de la femme :
    On s'éloigne de la représentation de la femme à la beauté idéal comme on la retrouvait chez Botticelli et la naissance de Vénus. Les femmes sont souvent représentées fines à la limite de l'androgénie (un peu comme les représentations masculines). Cela asphyxiait le désir charnel. Avec Rubens les femmes deviennent érotique. Les femmes étaient dessinées toute en finesses et svelte jusqu'au 15ème siècle environ. Les corps d'homme et de femmes étaient basé sur la statuaire antique.Mais si l'on regarde attentivement, les femmes sont charnues mais les muscles et le travaille de l'anatomie n'est pas laissé de cotés. On peut y déceler le dessin des formes. Tels que les cuisses et les épaules ou alors les avant bras. On voit le travaille des muscles, une certaine puissance s'en dégage. Le dos de la femme à terre est dessiné tout en finesse dans la musculature. Rubens à participé à l'émancipation du nue de la femme.

    Conclusion :
    Cette toile montre bien le passage de Rubens du classique au Baroque de part les couleurs encore claires et surtout le clair-obscur pas encore marqué avec pourtant déjà la composition chargée et tourmentée des toiles Baroque. Les corps des femmes sont devenus le centre de la toile par le fait que la composition les places au centre mais aussi par leur représentation nouvellement érotique mais aussi dynamique. On eut aussi voir ainsi une évolution du canon de la beauté idéale de la femme et aussi une évolution de la carnation de la chaire qui continuera d'évoluer vers un érotisme plus flagrant avec le peinture français Boucher.


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  • La rubrique "oeuvres peintes du 17e siècle" fait son apparition avec l'ajout prochainement de l'analyse de deux oeuvres d'artistes emblématiques de la période :

    L'enlévement des filles de Leucippe de Rubens

    et

    Les Ménines de Vélasquez


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  • 447px-La_Vierge,_l'Enfant_Jésus_et_sainte_Anne,_by_Leonardo_da_Vinci,_from_C2RMF_retouched

    "Chef-d’œuvre de Léonard de Vinci restauré avec le concours du Centre de recherche et de restauration des musées de France, la Vierge à l’Enfant avec sainte Anne est au cœur d’une exposition exceptionnelle rassemblant pour la première fois l’ensemble des documents liés à ce panneau (...)" >>> www.louvre.fr/
                                                                      _________________________

    La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne, aussi appelée La Vierge à l’Enfant avec sainte Anne, est un tableau de Léonard de Vinci, une peinture à l’huile sur panneau de peuplier qui est conservée et exposée au musée du Louvre à Paris. Le début de la conception du tableau remonterait à 1501, Léonard de Vinci ne cessa ensuite de perfectionner cette composition ambitieuse, qu’il laissa inachevée à sa mort en 1519.
    Œuvre célèbre de Léonard de Vinci (1452-1519) exprimant la parenté divine de Sainte Anne, de sa fille, la Vierge et du Christ, ce tableau est le fruit d’une composition complexe.
    Installé à Milan puis à Mantoue, il fait de nombreuses recherches sur cette Sainte et nous possédons encore aujourd’hui plusieurs études préparatoires dont un carton conservé à Londres.

    Une grande préparation et histoire de l'oeuvre
    Un premier dessin représente la « sainte Anne trinitaire  », avec, en plus, Saint Jean-Baptiste enfant au côté de Jésus. Un deuxième dessin, perdu, date de 1501, a été décrit par l'un des disciples de Léonard. Il existe, au total, une quinzaine de dessins connus, préparatoires sur les têtes des personnages. Il existe également plusieurs copies contemporaines du tableau, faite par son atelier et permettant ainsi de voir l'évolution de ce dernier.
    Léonard rejoint la cour de François Ier en apportant avec lui quelques chefs-d’œuvre peints durant ses années d’errance, comme ce tableau, la Joconde et le saint Jean-Baptiste. Cette œuvre a été acquise par François Ier à la mort de l’artiste en 1519.
    Le thème est celui de la « Sainte Anne trinitaire ». D'après la tradition, Sainte Anne meurt avant la naissance de Jésus et le thème est donc plus symbolique, réunion de trois générations.
    L'agneau présent dans la scène symbolise le sacrifice. Les premières esquisses de l'œuvre montrent Sainte Anne tentant de retenir le geste de la Vierge vis-à-vis de son fils. Le tableau terminée montre, au contraire, une attitude retenue de Sainte, acceptant symboliquement le destin de son petit-fils.

    Composition du tableau
    Le dessin est aussi détaillé que la couche de peinture est mince. Ce tableau souvent restauré se compose de deux zones chromatiques emboîtées, l’une aux couleurs chaudes : la robe de la Vierge, le sol comme l’environnement naturel immédiat, l’autre de couleurs froides, le ciel, la montagne, les eaux et le manteau de la Vierge.
    Un groupe de quatre personnages grandeur nature forment une pyramide  : au centre, la Vierge assise sur les genoux de sainte Anne, sa mère. À ses pieds, sur la droite en bas du groupe, l’Enfant Jésus qui enlace et enjambe un agneau sacré.
    Les têtes des quatre personnages sont alignées en une diagonale tombant vers la droite. Leurs pieds sont dans l'eau, évoquant peut-être le baptême.
    Si sainte Anne est statique et campée sur ses jambes, un bras en appui sur la hanche, Marie adopte une pose plus dynamique, tendue vers Jésus l’enlaçant de ses bras.
    Les deux femmes regardent l’enfant, déplaçant l’attention du centre vers la droite de la composition. Les motifs se répondent : les boucles de l’enfant font écho à celles de l’Agneau et de la Vierge, les stratifications des vêtements évoquent celles des montagnes et des roches.
    L'œuvre comporte de très nombreuses couches de glacis. Les coups de pinceaux sont quasi invisibles, peut-être fondues par le doigt de l'artiste, comme l'atteste la présence de traces digitales.

    Conclusion
    Les sourires si tendres, typiques du peintre, font penser notamment à celui de la Joconde. Ils s’inscrivent avec les yeux de Sainte-Anne dans un cercle parfait. Nous sommes ici devant un idéal de la beauté platonicienne, jouant de la multiplication des correspondances.


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  • 6a00d8341c026953ef00e554b39db08833-300wi
    Emil Nolde, de son vrai nom Emil Hansen, est né en 1867 à Nolde (à la frontière germano-danoise). Il décède en 1956. Nolde est un peintre expressionniste allemand, il peint des compositions religieuses, des natures mortes et des paysages. La partie la plus connue de son œuvre reste ses tableaux de style expressionniste. Ses thématiques sont variées, allant du religieux aux paysages. Quelques thèmes sont plus développés, comme la danse ou les masques.

    _Une oeuvre issue d'une série_
    Tout d'abord on peut constater à la fin du XIXe et début XXe siècle, un intérêt pour les arts extra-européens qui s'oppose aux artistes préférant le retour à l’antiquité. En effet, Emil Nolde est plusieurs autres artistes portent une importance particulière aux arts dit primitifs. Cet attrait fait suite un à courant de curiosité envers les objets ramenés des diverses colonies. Les artistes modernes cherchent alors dans l'art extra-européen un certain renouvellement des formes, visant un impact plus profond auprès des spectateurs.
    On ne peut donc pas ôter le coté plutôt primitif, ou du moins d'inspirations venues d'ailleurs dans Soleil des Tropiques.

    _La représentation d'un paysage apprécié_
    On remarque que les couleurs organisent la toile. En effet, on peut remarquer que le ciel et l'eau se partage équitablement la surface du tableau. Ainsi la séparation entre le domaine terrestre (ou plutôt maritime) et le domaine céleste se situe sur l'axe horizontal.
    Les différentes couleurs sont disposées de manière très organisé. On voit par exemple l'orange du ciel se refléter dans l'eau de la partie inférieure. De plus, les vagues représentées au premier plan font échos au petit aplat blanc de l'arrière plan, qui représenterait des nuages. Quant à la zone plus sombre présente dans le ciel, elle rappelle la couleur de l'eau qui est elle aussi sombre.
    On peut donc dire qu'une certaine graduation des tons est présente dans l'œuvre. Celle-ci permet une « explosion » colorée dans la représentation du ciel et du soleil, qui sont le point majeur de la toile. Cette manière d'agencer les couleurs, qui construisent la toile, réfère au fauvisme, qui en 1906 apparaît en Allemagne comme une révélation.
    La couleur orange est la plus importante dans l'œuvre. Elle prend le pas sur toutes les autres couleurs en étant la plus présente. Le soleil, est représenté dans un orangé plus sombre que le ciel. Il s'agit du sujet du tableau si l'on en croit son titre, ce n'est alors pas en le faisant ressortir du fond que l'artiste lui confère sa place principal, mais au contraire en l'intégrant au paysage. Ainsi, le soleil, en lui même n'est pas véritablement le sujet, il s'agit plutôt de l'ambiance provoquée par celui-ci et du voile coloré qu'il confère au paysage.
    Pour cette œuvre, Nolde emploie des couleurs pures pour leur qualité expressive. Cette manière d'utiliser la couleur n'est pas sans rappeler le groupe artistique Die Brücke.

    _Technique et touche particulières_
    Il a lui même dit, à propos du but de son travail : « La fidélité et la précision dans la reproduction de la nature ne font pas une œuvre. Une figure semblable à s'y méprendre à son modèle n'inspire que du dégoût. Éprouver la nature en y insufflant sa propre âme, son esprit, transforme à l'inverse le travail du peintre en art. » Nolde.
    Dans cette phrase, Nolde nous explique que la copie conforme d'un sujet représenté n'est pas, en soi, une œuvre d'art. Il explique que le but premier d'un artiste comme lui n'est pas de montrer quelque chose d'une très grande précision car pourquoi représenter la réalité, puisqu'elle existe et que l'on peut la constater par nous même. C'est en ressentant les choses, soit la nature, en représentant ce que l'on ressent, qu'une œuvre prendra son sens. Les sentiments que tel ou tel sujet nous transmet est alors le principal but d'une œuvre, au delà de son sujet. Ainsi, Nolde pense que le travail d'un vrai peintre est de rendre compte de l'impression et des sentiments que nous transpose un paysage et non pas de le représenter tel qu'il est réellement.
    Dans soleil des tropiques, nous pouvons constater que les touches sont très visibles. Pour la représentation de la mer, cette touche permet à l'artiste de montrer le mouvement de l'eau. Dans les vagues du premier plan, le geste de Nolde est perceptible est permet de montrer la force des vagues. On remarque alors des grands coups de pinceau dans l'eau, ceux-ci permettent de montrer les éléments du ciel se reflétant dans la mer (comme le soleil). C'est alors la succession des touches qui met en place le reflet.
    Mais c'est dans la manière de peindre le ciel que la touche est la plus importante. Elle est d'autant plus visible dans la « tache » bordeaux présente à droite. Cette touche se présente comme de grands aplats, chaque coup de pinceau est visible. La touche de l'artiste est ici épaisse et posée sur la toile de manière rapide.

    _Conclusion_
    Emil Nolde est quasiment inconnu en France, il représente pourtant un artiste majeur de l’Expressionnisme allemand, mouvement artistique qui a marqué le début du XXe siècle par son intensité émotionnelle.
    L'œuvre de Nolde est remarquable par les extraordinaires accords colorés et le trait sans concessions qu'il met en place. L’être humain est au centre de ses préoccupations, magistralement restitué dans les portraits, les maternités, les couples. Pourtant ses paysages et ses natures mortes sont autant de songes colorés, où la contemplation de la vie ordinaire, de la nature, est transfigurée par l’audace de la palette.
    Très marqué par son voyage dans les îles du Pacifique en 1913, Nolde est également l'auteur d'un univers chatoyant, où animaux fabuleux et danseuses se côtoient, parfois dans un style teinté d'art primitif.


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